Le Mans Gallo-Romain

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L'enceinte gallo-romaine

Muraille du moyen-âge, enceinte gallo-romaine et cathédrale La muraille du moyen-âge et l'enceinte gallo-romaine

Le tracé de l'enceinte de la ville des Cénomans ne délimitera qu'une superficie très réduite de l'aire occupée par la ville du Haut-Empire, sur sa bordure Nord-Ouest. Le choix du tracé englobant la pointe terminale du plateau de Sargé ne paraît pas aujourd'hui excellent du point de vue stratégique, car il se trouve dominé au nord-est par la hauteur du Mont Barbet.

Le tracé de l'enceinte du Mans

Ce rempart dessine un quadrilatère irrégulier d'environ 450 mètres de long sur 250 mètres de large, lui donnant un périmètre de 1 300 mètres qui détermine une surface de 9 hectares.

Construction de la muraille mancelle

La construction du rempart a nécessité l'arasement d'une vaste superficie affectant le paysage urbain, de façon à dégager toute la zone des abords et du tracé même des défenses. Le fait de retrouver des éléments de grand module dans certaines parties du soubassement laisse supposer que plusieurs des grands monuments publics pouvaient se situer, ou sur le tracé même, ou à son avant (cas des thermes).

L'enceinte romaine du Mans

Les fouilles montrent la destruction, en plusieurs points situés à l'avant du rempart, de toutes les constructions élevées au cours du Haut-Empire : thermes, habitats de la rue des Poules, de la rue Dorée, de Saint-Benoît, de la rue de la porte Saint-Anne.

La construction de l'enceinte du Mans ne peut se dater en dehors de cette tranche chronologique allant de la fin des années 270 jusqu'au début des années 300. La qualité et le soin pris pour son élévation et son décor, l'importance même du chantier, ont demandé une longue durée que l'on doit évaluer à une génération.

L'enceinte gallo-romaine du Mans

Le mur a été en grande partie préservé par sa double utilisation au cours des siècles. Il fut le seul système défensif de la ville jusqu'au XIV° siècle, puis sa fonction de mur terrasse supportant des constructions le rendit nécessaire en mains endroits. On suit encore son élévation sur de longues parties malgré des revêtements de maçonneries médiévales ou modernes et son tracé reste intact dans le sous-sol, sauf au débouché du haut du Tunnel.

On retrouve dans le mode de construction du rempart gallo-romain du Mans des éléments classiques de ce type de monument du Bas-Empire : soubassement, élévations, tours, portes et poternes. Son tracé suit les mouvements naturels du terrain sans que l'on décèle le moindre travail de modification. Les tours délimitent souvent un changement de dénivellation, et servent à la fois d'éléments de défense et de contrefort.

Le soubassement

Le rempart ne possède pas de véritables fondations. Un lit de moellons corrige les inégalités du terrain et assure l'horizontalité de l'assise des blocs ou des dalles constituant la base du soubassement. Dans l'angle sud-ouest, près de l'église Saint-Benoît, des pilotis de bois servent de fondation pour assurer la stabilité dans un terrain gorgé d'eau.

Les élévations

Décorations sur la muraille

Le mur même de l'enceinte s'élève en un double parement composé sur ses deux faces par une maçonnerie en petit appareil à assises réglées, avec alternance de moellons assisés et de rangs de briques.
Les constructeurs ont joué sur la couleur des moellons pour créer une certaine polychromie dans le décor purement géométrique : losanges, triangles, cercles pointés, chevrons et X. Le noyau central du mur consiste en un blocage de rocailles, de briques noyées dans la chaux blanche, assurant au tout une très grande dureté.

Les tours

Tour du Vivier

Onze tours sont encore visibles sur les trente ou trente-cinq qui ont pu exister, dont dix sur la face ouest où elles sont régulièrement disposées tous les trente-six mètres. Ces tours sont de formes différentes. La plus répandue est la forme demi-circulaire. La forme la plus originale se voit sur la tour des Pans-de-Gorron, tour hexagonale. Toutes ces tours sont pleines à l'exception de trois qui ont une chambre basse.

Les portes et poternes

Fenêtre dans une tour

On ne connaît qu'une porte principale située dans l'angle de la rue des Fossés Saint-Pierre et de la collégiale. Elle se compose de trois passages, le principal au centre encadré de deux passages piétons.

La grande poterne

Un de ces passages se trouve actuellement obstrué. Il est possible qu'une porte ait existé à l'extrémité nord du castrum sur la place du Cardinal Grente. Trois poternes sont actuellement visibles sur le flanc ouest de l'enceinte. Deux autres poternes ont été retrouvées mais ne sont pas visibles pour le moment. Les textes anciens attestes de la présence de plusieurs autres poternes à retrouver.

Les autres sites

Au nord de la cité, sur la partie haute, un retranchement de terre connus sous le nom de Mont Barbet assurait la défense de la ville.
Il fut retrouvé en 1848, à l'intérieur de ce camp (lycée Montesquieu actuellement), un trésor composé de trois vases renfermant quatorze mille monnaies consulaires ou impériales faisant remonter l'enfouissement sous le régne de Tibère. Un si important trésor en ce lieu fait songer à une trésorerie militaire enfouie lors du soulèvement des Gaules en 21.

Lors de travaux sur le pont Gambetta, en 1809, on a découvert le port, qui était composé de pilotis et de gros blocs de pierres fixés par des crampons.

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